Janusz Korczak

Publié le par Marielle

Ce personnage inconnu pour beaucoup est un modèle, il a voué sa vie aux enfants, et son histoire bien que tragique est un symbole d'espoir, espoir qu'un jour, le bien être des enfants sera important pour tous.

http://www.memoire-net.org/IMG/jpg/JK1920.jpg.jpg


Pédiatre, écrivain, éducateur,

pédagogue innovant et précurseur
des droits actifs de l'enfant

Une œuvre universelle
Un symbole pour l'humanité
Une éthique pour l'éducation


Il a écrit le livre "le droit de l'enfant au respect"





Janusz Korczak (1878-1942), de son vrai nom Henryk Goldszmit, était enPologne, avant la 2nde guerre mondiale, une des personnalités scientifiques les plus en vue et les plus respectées dans le domaine de l'enfance. Il est en particulier connu pour s'être laissé déporter au camp d’extermination de Treblinka avec les enfants du ghetto de Varsovie qu’il n’avait pas voulu abandonner et les avoir accompagné jusqu'à la chambre à gaz. (cf. le film de A. Wajda :Korczak, 1989)

 

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message », disait Bruno Bettelheim

Originaire de Varsovie, Janusz Korczak doit, dès l’âge de 12 ans, subvenir aux besoins de sa famille ruinée par l’internement psychiatrique de son père. Il devient précepteur et découvre son goût et ses capacités à communiquer avec les enfants.


En observant et en aidant les orphelins perdus dans la ville, il comprend l’ importance de l’ amour, du respect et de l’éducation dans la vie d’un enfant. Il élabore ainsi ses premières théories pédagogiques. De 1896 à 1907, il écrira plus de 600 articles dans des revues spécialisées.


Devenu auteur à succès et médecin, il abandonne une carrière prometteuse pour créer deux orphelinats pilotes, Dom Sierot en 1913, Nasz Dom en 1919. Il instaure dans ces établissements une véritable société démocratique, organisée selon des principes de justice, d’égalité en droits et en obligations : "La République des enfants".

Les causeries du Vieux Docteur, émission de radio familiale, La petite revue (ou Le petit journal) créée par les enfants, et ses nombreuses publications font de lui un homme connu de toute la Pologne. Il invente son héros emblématique Le roi Matdlias 1er qui devient son messager, son fils spirituel.


En 1928 paraît Le droit de l’enfant au respect, texte fondateur des principes reconnus en 1989 par la Convention des Nations-Unies des droits de l’enfant.


En artiste tout autant qu'en scientifique et clinicien dévoué, il incarnait une véritable pédagogie du respect, une école de la démocratie et de la participation qui font aujourd’hui universellement référence.

 

 

 

Quelques citations de Korczak:

 

 

« Nous avons vécu dans l’idée que grand vaut mieux que petit […].

« Il n’est pas facile ni agréable d’être petit. Il faut être grand, occuper pas mal de place, pour susciter estime et admiration. Petit veut toujours dire : banal, dépourvu d’intérêt. Petites gens, petites joies, petites peines. Il n’y a que le grand pour nous imposer : grandes villes, hautes montagnes, arbres majestueux. Nous disons : “une grande œuvre, un grand homme”. Un enfant, c’est si petit, si léger… si peu de chose. Il nous faut nous pencher, nous abaisser jusqu’à lui…

« C’est notre propre exemple qui apprend à l’enfant à mépriser tout ce qui est faible. Mauvaise éducation, d’un triste présage. »

 

« Nous attribuons à nos pauvres années des degrés différents de maturité. À tort : Il n’y a pas de hiérarchie au niveau de l’âge, comme il n’y a pas de graduations au niveau des sentiments, qu’il s’agisse de la douleur, de la joie, de l’espoir, de la déception. »

 

« Nous disons : le futur homme, le futur travailleur ; le futur citoyen. Ce qui veut dire que la vraie vie, les choses sérieuses commenceront pour eux plus tard, dans un avenir lointain. […] Eh bien non, puisque les enfants ont toujours été et seront toujours. Ils ne nous sont pas tombés du ciel par surprise pour ne demeurer avec nous qu’un peu de temps. […]

« Les enfants constituent un important pourcentage de l’humanité, de ses tribus, peuples et nations, en tant qu’habitants, nos concitoyens de toujours. Ils ont été, ils sont, ils seront. Une vie pour rire cela n’existe pas. Non, l’enfance ce sont de longues et importantes années dans la vie d’un homme. »

 

J. Korczak, « Le droit de l’enfant au respect », 1929 (p. 1)




« Sans doute, les enfants sont différents des adultes : il y a des choses qui manquent dans leur vie, mais ils en ont d’autres qui nous manquent à nous. Il n’empêche que cette vie, si différente de celle de l’adulte est bien réelle. Elle n’a rien d’une chimère. »

 

« Le jeu, c’est moins le paradis enfantin que le seul domaine ou nous leur laissons un peu de liberté, d’initiative. […] Il sait que le jeu c’est son droit, alors que tous les autres plaisirs ne sont que des concessions, des faveurs passagères.

« La présence des adultes et des étrangers gêne les enfants. Ils ont honte de leurs jeux parce qu’ils sont conscients de leur futilité. Ils savent que la vraie vie est ailleurs et leurs amusements expriment leur nostalgie douloureuse, couvrent un manque et une amertume réelle.

« L’enfant sait que son bâton n’est pas un cheval mais il faut bien qu’il s’en contente puisqu’il ne peut avoir de vrai cheval. Quel est l’enfant qui échangerait un chien vivant contre un chien en peluche ou à roulette ? Quel est l’enfant qui donnerait son poney pour un cheval à bascule ?

« Nous pouvons surprendre une petite fille quand, en jouant avec sa poupée, elle lui enseigne les bonnes manières, mais nous ne la verrons jamais quand le soir, dans son lit, elle lui confie ses peines, ses déceptions, ses rêves et qu’elle accuse son entourage d’injustice.

« […] Dans sa solitude, l’enfant dote sa poupée d’une âme.

« Un paradis, l’enfance ? Ce serait plutôt un drame. »

 

"L'enfant a le droit de vouloir, de réclamer, d'exiger. Il a le droit de progresser. Parvenu à maturité, il doit pouvoir exprimer son talent. Or, à quoi le restreint l'éducation ? À ne pas faire de bruit, ne pas laisser traîner ses souliers, écouter et exécuter les ordres, ne pas critiquer et croire que tous n'ont en vue que son bien ».

 

« Les Grandes Personnes ne sont pas intelligentes : elles ne savent pas profiter de leur liberté. »

 

J. Korczak, Comment aimer un enfant, 1919, Éd. R. Laffont (chapitre Famille § 40)

 


« Vous dites :
— C’est épuisant de s'occuper des enfants.
Vous avez raison. Vous ajoutez :
— Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser.
Vous vous trompez. Ce n'est pas cela qui nous fatigue, mais c'est le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments.
De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre.
Pour ne pas les blesser. »
Janusz KORCZAK, Quand je redeviendrai petit (prologue)
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Chère Marielle,<br /> Bravo pour cette présentation et ses citations bien choisies, et merci.<br /> Ayant le sentiment que la visite de notre site KORCZAK.FR vous a été utile, nous vous remercions d’en signaler l’existence à votre réseau, car notre travail de communication, au service des acteurs<br /> de terrain comme vous, comme des enfants et des parents, a besoin de relais et d’appuis comme le vôtre. Défendre aujourd’hui les idées de Korczak est toujours bien nécessaire, tant il reste à faire<br /> dans les voies qu’il a ouvert, y compris – vous serez d’accord — dans le domaine de la petite enfance.<br /> <br /> Pour en savoir plus sur l’héritage vivant de Janusz Korczak, son regard sur l’enfant, ses idées sur l’éducation, vous pouvez soutenir par votre visite les meilleures de notre site (désormais<br /> équipées d’un bouton « J’aime » dont chaque clic compte), en attendant sa rénovation.<br /> <br /> Pourquoi pas aussi nous suivre sur Facebook ?<br /> - Sur notre mur https://www.facebook.com/korczakfr<br /> - Page officielle : https://www.facebook.com/KorczakFrance<br /> - Venez aussi contribuer, en tant qu’EJE, à notre page communautaire sur le respect de l’enfant :<br /> https://www.facebook.com/Respecterlesenfants?ref=hl<br /> <br /> Amicalement<br /> L'AFJK
Répondre